Dans l’optique de permettre aux institutions sanitaires des pays en voie de développement d’avoir accès aux équipements d’urgence à un prix abordable, un groupe de chercheurs a développé un microscope de laboratoire imprimable en 3D à moins de 17 euros. Ils viennent ainsi de prouver que grâce à l’impression 3D la qualité de l’offre de service sanitaire peut être améliorée.

Le microscope imprimé en 3D nommé OpenFlexure est facile à utiliser car il est complètement automatisé. Avec ce microscope, des objets ayant la taille d’un virus (centaine de nanomètres) peuvent être observés. Désormais, faire des analyses biologiques ne sera plus l’apanage des chercheurs de laboratoires.

Microscope imprimé Open Flexure

Comparé aux microscopes scientifiques très coûteux (une dizaine de milliers d’euros), le microscope OpenFlexure est très économique.On peut l’acquérir à 17 euros seulement, coût de tout le matériel nécessaire à la conception du microscope. Il faut mentionner ici que ce prix comprend les coûts du matériel imprimé, de l’objectif d’appareil photo de smartphone, des éléments de fixation. Une autre version mise sur pied par les créateurs d’OpenFlexure, dont le coût de réalisation est d’environ quelques centaines d’euros, est constituée d’un vrai objectif de microscope et d’un ordinateur Raspberry Pi intégré.

Production rapide des microscopes imprimables propres aux pays en voie de développement

Joël Collins co-concepteur du microscope dévoile leur motivation à s’investir dans un tel projet : rendre les microscopes accessibles en milieu scolaire, les laboratoires de recherche, les cliniques et dans la communauté de ceux qui s’intéressent à la science.


Des pays africains à l’instar de la Tanzanie et du Kenya ont déjà bénéficié de ces microscopes issus de la centaine déjà imprimée. Après utilisation dans le cadre du dépistage du paludisme, les médecins tanzaniens et kenyans ont confirmé la capacité de ces microscopes à détecter le Plasmodium falciparum  dans les échantillons sanguins et à produire des résultats en peu de temps. Selon eux, l’utilisation des microscopes imprimés va améliorer considérablement la gestion des malades dans les hôpitaux.

Le microscope est adaptable selon les besoins du marché local grâce à son caractère open source. Les partenaires tanzaniens STICLab de l’Université Bath ont procédé de cette façon, preuve qu’il est possible de modifier la conception du microscope en fonction de ses besoins propres et s’approprier le produit. Pour Richard Bowman coéquipier de Joël Collins, le caractère open source de ces microscopes est un atout qui facilitera la propagation de cette technologie dans le monde.

Impression 3D au coeur de la lutte contre le Covid-19


L’impression 3D est devenu populaire depuis le début de la pandémie de Covid-19. Grâce à l’impression 3D, un respirateur artificiel a vu le jour pour la gestion des cas d’urgence. Copper 3D a mis à la disposition du grand public un modèle de masque N95 personnalisable. Des imprimantes 3D sont utilisées dans la production du matériel médical à l’hôpital Cochin de Paris.

En dehors de l’impression 3D, il existe d’autres alternatives pour construire un microscope par exemple. Il s’agit entre autres de Lego constitué d’un mini ordinateur Raspberry Pi et d’une puce Arduino. Chef-d’oeuvre d’un ‘ingénieur d’IBM et coûtant 280 euros, le mode d’emploi de son assemblage a été mis à la disposition du grand public sur la toile.


 L’impression 3D regorge d’énormes possibilités surtout pour les pays en voie de développement  qui ont de nombreux défis technologiques à relever. L’impression 3D leur permettra d’y parvenir.

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