Selon le Seattle Times, tous les producteurs à temps plein qui travaillent pour MSN dont les fonctions sont similaires à celles des contractants seront désormais remplacés par une filière interne d’intelligence artificielle de MSN.

Les rédacteurs en chef de MSN sont stupéfaits d’apprendre qu’au-delà du 30 juin 2020 leurs services ne seraient plus nécessaires à la boîte. Environ une cinquantaine de personnes, toutes embauchées par des agences de recrutement Aquent, IFG MAQ Consulting, ont été informés depuis le 27 mai de la nouvelle. Pourtant, dans la déclaration fournie à TechNewsWorld par représentant de la société en la personne de Taylor Jerue, il n’y avait aucune mention d’intelligence artificielle.

L’intelligence artificielle remplace les éditeurs de Microsoft

Microsoft a mis en place une stratégie d’intelligence artificielle afin de faire le travail jusque là réservés aux rédacteurs en chef. D’après le Times, ce travail est composé de l’identification, des articles de tendances, la réécriture des titres et l’ajout de photos et de diaporamas d’articles. C’est une stratégie mise en place après une évaluation régulièrement faite des activités de Microsoft. Comme dans bon nombre d’entreprises, après évaluations des activités, on peut constater soit une augmentation des investissements dans certains domaines et /ou filières question de développer certaines niches d’activité; soit une suppression ou reconversion d’une certaines filière. Il en est ainsi pour Microsoft.


Cependant, MSN affirme que ces décisions ne sont pas les résultats de la pandémie actuelle du Covid-19.

Pour Dan Kennedy, professeur à l’Ecole de Journalisme de l’Université du Nord-Est de Boston. Microsoft semble vouloir mettre en œuvre ce que Google News fait déjà. A lui de renchérir en disant que les rédacteurs en chef de MSN faisaient ce que Google Actualités faisait depuis des années et ce de façon automatique.

Ce professeur signale en disant que des efforts ont été faits il y a de cela plusieurs années afin de substituer l’apport humain dans certaines fonctions du journalisme par l’Intelligence Artificielle.

Kennedy insiste sur le fait de la complexité de cette mutation homme / machine en disant que, « rien ne remplace le jugement d’un bon éditeur humain. ».

Dans l’univers de l’intelligence artificielle, place au journalisme !


Dotée d’une richesse unique du monde technologique, les systèmes d’intelligence artificielle pourraient éventuellement commencer à se comporter comme des véritables poètes, speakers, … bref des écrivains à part entière. Cependant, ce serait une erreur, a déclaré Bill Ostendorf, président de Creative Circle Media Consulting à Providence, Rhode Island.

Bill a signalé sur TechNewsWorld, qu’avec la découverte du fonctionnement de l’intelligence artificielle en matière d’écriture, on peut désormais la manipuler afin de cacher des données ou les omettre. Pour lui, l’Intelligence Artificielle (IA) est bonne pour rechercher des données dans des bases de données.  « Quatre-vingt-dix pourcent des journaux n’ont même pas les ressources pour faire une infographie, donc l’IA sera hors de leur portée.

Que pense le monde de l’IA sur le journalisme?


Le rapport du journaliste économique Mikael Tornwall pour le compte de la multinationale de réseautage et de télécommunication Ericson de Suède, la rédaction de milliers de rapports sur les revenus est un don de l’IA. De ce fait, l’IA apparaît comme étant un « mal nécessaire » parce qu’elle avantage le journalisme, mais menace le journaliste. Ainsi, il est improbable de croire que les sociétés de médias ne peuvent recourir à cette technique afin d’optimiser le ratio coût-personnel.

Toujours dans le cadre de ce rapport, une enquête relative à l’impact de l’IA sur le journalisme, menée par Kantar SIFO auprès d’environ 4 000 personnes des USA, de la Suède, du Brésil et de la Corée du Sud révèle la véritable approche que développent les populations du monde de l’IA.

A la question de savoir si les algorithmes choisiraient tout ou partie des informations qu’ils consommeraient à l’avenir, 46% des Américains, 49% des Suédois, 72% des Brésiliens et 83% des Sud-Coréens ont répondu par l’affirmative.

Il est très clair que les Américains restent sceptiques face à l’IA. A la suite d’une autre enquête visant à savoir si un logiciel pourrait écrire des articles à la place des journalistes à l’avenir, les Coréens, les Brésiliens, les Suédois et les Américains ont répondu à l’affirmatif avec respectivement 81%, 63%, 53%, et 47%.


L’intelligence artificielle doit sa percée miraculeuse dans le journalisme grâce aux grandes tenues de presses avec des entrées de fond en plus. Mais à quoi les journalistes doivent s’attendre de cette menace.

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