Aujourd’hui, il existe plus de 25 réseaux sociaux dans le monde. Les plus connus sont, par ordre de popularité : Facebook, Youtube, Twitter, Linkedin, Instagram, Pinterest, Tik Tok, Snapchat,… le principal objectif de ces réseaux sociaux est de faire interagir les gens ; seulement, ces interactions se font essentiellement avec des personnes qui savent au moins lire et écrire ; les personnes du monde entier, qui n’ont pas eu la grâce d’aller à l’école, sont en marge de ces réseaux sociaux. On en rencontre pour la plupart en Afrique, où, dans certains pays, moins de la moitié de la population sait lire et écrire ; au Mali par exemple, 40% de la population sait lire et écrire ; les autres concitoyens ne peuvent que communiquer en utilisant les langues locales ; l’ingénieur en informatique, le Dr Mamadou Sidibé, soucieux de cette majorité de la population analphabète, a développé un moyen numérique pour leur permettre aussi d’interagir, et il l’a baptisé LENALI. C’est le premier réseau social au monde totalement vocal ; pouvant être utilisé par des analphabètes et les personnes qui ne parlent que les langues locales ; les langues qui y sont intégrées sont : bambara, Soninke, songhai, more et wolof ; l’inscription se fait via des guides vocaux, pour aider l’utilisateur ; la création des profils, les publications et les messages, sont vocaux ; c’est une application de 26 Mo, qui est disponible depuis le 13 Janvier 2017, et la dernière mise à jour a été faite le 22 Mars 2020.
Lenali a déjà plus de 6000 utilisateurs qui sont d’ailleurs satisfaits ; une commerçante a témoigné qu’à l’aide de cette application, elle a vu son chiffre grimper, puisqu’elle y faisait ses publications, et beaucoup de personnes passaient leurs commandes sur la plateforme.
LENALI est aussi un outil qui favorise l’alphabétisation de la population ; il existe déjà un espace appelé Lena femme, dirigée par Khadjietou, dont le but est d’éduquer les femmes, en leur apprenant à compter, à lire l’alphabet français, et à connaitre les différentes méthodes contraceptives.
Les débuts de l’ingénieur n’ont pas du tout été facile ; il a reçu l’aide financier de ses amis, de ses proches ; malgré la tempête des difficultés dont il a dû faire face, il n’a pas reculé, car il croyait fermement en son projet ; plusieurs africains l’ont suivi dans ce projet, à savoir les togolais, les sénégalais, les rwandais.
C’est un espoir pour le peuple africain ; avec cette plateforme sociale, le taux d’alphabétisation du continent augmentera d’un bond, ce qui propulsera également l’Afrique vers une nouvelle ère de son émergence. À l’exemple de Mamadou Sidibé, les africains sont interpelés, à mettre la main à la pâte pour bâtir ce beau continent ; pour cela, nous devons mobiliser toutes nos ressources intellectuelles pour contribuer au développement de l’Afrique, peu importe les murailles de difficultés qui se dresseront devant nous ; nous devons persévérer et y croire, c’est alors que nous réussirons, car l’Afrique regorge en son sein des génies qui peuvent impacter ce monde.