Jusqu’au début de cette nouvelle décennie la grande majorité des institutions camerounaises n’avait pas encore connu l’effectivité des NTIC et HIGH-Tech dans leur fonctionnement. Le numérique était l’espace quelque peu réservé à certains jeunes entrepreneurs. Ainsi,  La fermeture des écoles, des entreprises et toutes autres institutions a provoqué une émergence accrue vers les NTIC. On note dorénavant des révolutions notoires dans différents secteurs socio-économiques camerounais :

1-Dans le secteur de l’éducation: on assiste désormais à l’école à distance (www.lemonde.fr), les chaines nationales de télévisions et de radios réajustent leurs programmes pour insérer les enseignements audio-visuels du primaire jusqu’au secondaire. Les cours se dispensent via les réseaux sociaux, les salles de classes sont aussitôt les groupes WhatsApp.


Les mentalités des apprenants et enseignants changent, celles des parents aussi. Certains qui avaient pour principe d’offrir un téléphone Android à leurs enfants si et seulement si ces derniers avaient obtenu leurs diplômes, se sentent désormais sous pression car, l’accès aux cours en ligne n’est possible qu’à travers un Android. De surcroît, pour l’enseignement supérieur, le staff et les étudiants font usage des applications telles que : zoom, Trelo pour les conférences, les séminaires, les soutenances de thèses. C’est d’ailleurs le cas de l’université de Dschang, où on assiste à une dématérialisation des cours et supports d’enseignement vers le virtuel : la crise sanitaire a engendré les cours en ligne ou cours à distance grâce aux NTIC.

2- La même pratique se fait dans le domaine de la santé où les consultations se font en ligne, sur internet, par des applications mobiles, par téléphone donnant place au principe AlloDocteur. On assiste également à mise sur pied de certains dispositifs d’identification de nouveaux cas de Corona Virus. Les outils de protections et d’assistance des patients contre le virus Corona tels masques, les gels, les assistants respiratoires, les espaces de quarantaine  etc…sont disponibles dans presque toutes les structures. L’utilisation des drones pour pulvériser le territoire camerounais est même prévue. A cet effet, plusieurs vont proposer des solutions technologiques à la crise sanitaire du corona virus, ainsi la Start-up camerounaise House Innovation, avec des autorités camerounaises, ils vont mettre sur pied l’application mobile « SOS-Covid » qui est une application qui vient résoudre non seulement le problème des populations et d’autodiagnostic des personnes mais aussi assurer  la détection rapide et efficace de l’apparition des nouveaux cas. (www.agenceecofin.com)


3- Le numérique s’impose désormais aux activités entrepreneuriales : les Start up et PME qui veulent survivre pendant et après la crise, font un appel au recyclage ou à l’usage des TIC , cette nouvelle approche de communication via les NTIC et High-Tech est très appréciée et encouragée par les autorités camerounaises qui plaident pour un Cameroun sans virus. Le e-commerce bat son plein. Plusieurs start-up pour survivre à la crise sont obligées de se déporter vers le virtuel en s’attaquant au nouveau marché, une nouvelle niche qui n’existe désormais que sur Internet

 Dans le cadre professionnel le télétravail est prôné, les travailleurs camerounais s’adaptent aux nouveaux moyens de travailler en ligne, ainsi le online marketing va faire un grand pas avec ses services vente et livraison à domicile.


4- Les institutions étatiques face à cette crise ont réajusté leurs moyens de communication, qui jadis étaient en majorité traditionnel. Ces moyens traditionnels sont mis à l’écart et l’on fait appel aux NTIC pour passer des informations utiles au grand public et même au personnel à l’interne.

 Pour éviter ou atténuer le risque drastique que peut entrainer la crise dans tout domaine d’activités, les vidéoconférences sur zoom, Telo, Skype sont organisées.

Il émane de ceci que les High-Techs et l’intelligence artificielle sont désormais des centres d’intérêts et la crise sanitaire Covid19  est apparue comme moyen d’optimisation de l’usage des TIC au Cameroun. On peut dont comprendre l’idée selon laquelle, à quelque chose malheur est bon, car il a fallu la pandémie du Covid19 pour que le Cameroun se mette au pas  numériquement parlant, bien qu’il ait encore des failles.


En réalité, les secteurs suscités sont une sorte de vitrine pour tout autres restant, car tous les secteurs d’activités ont été et continuent à être influencer par le Corona virus et l’usage des NTIC et High-Tech sont une sorte de riposte à la crise que crée cette pandémie. Cependant, il importe de se questionner : les camerounais vont-ils retourner aux anciennes méthodes de travail après la crise ou vont-ils continuer à bénéficier des NTIC comme mode de fonctionnement et d’exercice de leur tâche ?

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