Le groupe isérois Serge Ferrari dont le champ d’action est l’architecture a créé un tissu technique ayant la capacité de détruire les virus, les coronavirus y compris. Appelée AGIVIR, cette innovation est destinée aux grandes surfaces.
Cette découverte vient à point nommé, au moment où les risques de recontamination sont énormes avec le déconfinement. Elle pourrait connaître un succès mondiale en ce temps de crise sanitaire mondiale. AGIVIR est une membrane composite à base de particules d’argent qui peut recouvrir une multitude d’objets et de surfaces. Utilisé dans les milieux à forte fréquentation comme les transports, les supermarchés, les écoles et hôpitaux, il pourrait limiter de façon significative la transmission du virus.
Pour la petite histoire, c’est au début du confinement que le groupe Serge Ferrari a regroupé dix chercheurs du département recherche et développement du groupe Serge Ferrari présent en isère, en Suisse au nord de Zurich. La motivation d’une telle décision était d’apporter sa contribution à la lutte contre le coronavirus en s’appuyant sur leur expertise. Spécialisé en fabrication de matériaux composites pour l’architecture, le groupe est reconnu à l’échelle mondiale avec un chiffre d’affaires de 189 millions d’euros et un effectif de 830 employés.
Parmi tant de réalisations de ce groupe, on peut citer la réalisation du projet de fabrication du toit du stade de Rostov-sur-le-Don (Russie)en prélude à la coupe du monde de football en 2018. De plus, on la fabrication des toits de stades qui ont abrité l’édition 2014 de la coupe du monde de football au Brésil.
AGIVIR: 15 minutes seulement pour réduire la charge virale de 95%
Le directeur du département de recherche et développement du groupe Ferrari en la personne de Philippe Espiard déclare que tout est parti de leur connaissance des propriétés antivirales de l’argent mises en évidence par le milieu médical. C’est ainsi qu’ils ont eu la brillante idée de mettre au point des membranes qui détruisent les virus en intégrant les particules d’argent.
Les études réalisées par le laboratoire lyonnais VirHealth pendant un mois ont démontré que 15 minutes suffisent pour détruire 95 % du coronavirus sur la membrane et une heure de contact pour détruire 99,5 %.Ces membranes peuvent être utilisées dans les zones propices à la contamination au coronavirus pour protéger les surfaces qui s’y trouvent.
On peut l’utiliser pour recouvrir les poignées de porte, les rampes d’escalier, les sièges voyageurs dans les transports en commun, surfaces de bureau, etc.
Le prix final de la technologie déjà brevetée reste encore un secret bien gardé par le groupe Ferrari. Le 18 mai 2020, une livraison de 3000 mètres carrés de cette membrane auprès d’une entreprise lyonnaise a été enregistrée. Cette entreprise s’en servira pour produire des protections dédiées aux commerces. Sa capacité de fabrication journalière de 20000 mètres carrés lui permettra de satisfaire la demande de son réseau de 350 entreprises dont le domaine d’activité est la production des produits à base de son tissu technique. Le groupe Ferrari affirme sa volonté d’accroître sa capacité de production si la demande devient plus forte.